Cuniculture : en élevage Cunicole Pour augmenter la productivité les critères à améliorer:
| En cuniculture l’augmentation de la productivité est sans doute l’un des moyens privilégiés d’améliorer la rentabilité d’un élevage cunicole. En maternité : le but est d’obtenir le plus grand nombre de lapins sevrés par cage de mère et par an. Ceci peut être obtenu en améliorant trois critères : le taux d’occupation des cages : ce qui suppose d’avoir suffisamment de cage d’attente (12 cages pour un élevage cunicole de 100 femelles avec un taux de renouvellement de 120%). le nombre de sevrés par femelle et par an en réduisant l’écart entre mise bas sans nuire au nombre de nés vivants par mise bas. la mortalité naissance sevrage.
A l’engraissement : l’amélioration de la production cunicole passe par les économies d’aliment et de la diminution de la mortalité. Pour améliorer ce dernier critère il faut diminuer le stress au sevrage et avoir une densité optimale à l’engraissement soit 16 lapins par m2. | -0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0- En cuniculture le lapin est un animal extrêmement sensible et fragile. Ces particularités nécessitent un environnement cunicole bien pensé lui permettant d’extérioriser au mieux son potentiel de production. Mais cela entraîne aussi un investissement qui au cours des ans n’a cessé de croître obligeant ainsi le cuniculteur à atteindre des niveaux de productivité de plus en plus élevés dans leur élevage cunicole. Plusieurs possibilités s’offrent au cuniculteur pour dégager un revenu satisfaisant. Outre le prix d’achat d’aliment et les prix de vente des produits de son élevage cunicole il doit rechercher un abaissement des coûts d’investissement et une meilleure productivité de son élevage cunicole. C’est ce dernier point qui fera l’objet de cet article avec tout d’abord les possibilités d’amélioration des résultats en maternité puis en engraissement de l’élevage cunicole. Les trois principaux facteurs de rentabilité en cuniculture en maternité : En cuniculture l’objectif en maternité est d’obtenir le plus grand nombre de sevrés par cage mère par an c'est-à-dire en fait par cage équipée d’une boite à nid dans ce cas. LE TAUX D’OCCUPATION DES CAGES :
L’objectif du cuniculteur est bien sûr d’avoir toutes les cages femelles occupées par des animaux en bon état sanitaire et en production. Le rendement idéal d’une cage équipée d’un nid étant d’être occupée par un femelle ayant une portée ou une femelle devant mettre bas dans quelques jours. Quelle que soit la méthode de renouvellement choisie (grand parentaux, abonnement, mâle à aptitude maternelles, etc.…), l’éleveur cunicole devra veiller scrupuleusement à mettre en œuvre un renouvellement pratique à la fois régulier et suffisant. La mise en cage individuelle (cage d’attente) intervient aux alentours de 12 semaines. Si elle se fait plus tard ou surtout à la première saillie les risques de chevauchements et de pseudo gestation sont élevés et entraînent soit des refus de mâles soit des palpations négatives. De 12 semaines à la première saillie (16 semaines par exemple) les jeunes lapines seront placées en maternité ou en engraissement selon les cas. A 16 semaines les femelles sont saillies et restent en cage d’attente jusqu’à quelques jours avant la mise bas. Elles prennent ensuite la place de la plus mauvaise femelle du troupeau cunicole qui sera réformée ou mise en attente selon les cas. On procède ainsi à une élimination par le bas. De combien de cage d’attente doit on disposer en élevage CUNICOLE ? | Pour le renouvellement de femelles en cuniculture il faut disposer en permanence de jeunes femelles de 3 à 5 mois en cages individuelles et avoir un échantillon de chaque âge. HYPOTHES : 120 % de renouvellement/an. Soit : 120 femelles pour un élevage cunicole de 100 femelles. Ou encore : 10 femelles par mois Ou : 5 femelles tous les 15 jours Ou : 3 femelles par semaine (car mortalité et élimination). Comme nous l’avons vu précédemment les animaux sont individualisés à 3 mois et placés en engraissement ou en maternité nous avons donc : 3 femelles de 12 à 13 semaines. 3 femelles de 13 à 14 semaines. 3 femelles de 14 à 15 semaines. 3 femelles de 15 à 16 semaines. Ensuite les lapines sont saillies en maternité et restent en cage d’attente jusqu’à quelques jours avant la mise bas (environ 5 mois). Nous avons donc en maternité 3 femelles de 16 à 17 semaines. 3 femelles de 17 à 18 semaines. 3 femelles de 18 à 19 semaines. 3 femelles de 19 à quelques jours avant la mise bas. On obtient donc 24 femelles d’attente soit : 24 % des lapines ou encore 12 % de cage. |
LE NOMBRE DE SEVRES PAR LAPINES/: Ce critère dépend de l’écart entre 2 mises bas et du nombre de sevrés par mise bas. L’écart moyen entre deux mises bas peut être réduit de deux façons :
en adoptant un rythme de reproduction plus intensif. Ce peut être la saillie post partum qui présente de nombreux avantages en particulier la très bonne acceptation du mâle mais dans la plupart des cas altère la prolificité et le taux de gestation. D’autres rythmes un peu moins intensifs peuvent réduire cet écart telle la saillie 5 à 7 jours après la mise bas qui est satisfaisant tant pour l’acceptation que pour la prolificité et le taux de gestation.
en augmentant le pourcentage de saillies fécondes. Certaines techniques de saillies par exemple deux saillies séparées de 10 heures semblent améliorer le taux de gestation. On peut également citer le double saut immédiat ou encore la technique qui consiste à laisser la femelle une demie heure avec le male après constatation de la saillie. Ces deux techniques sont utilisées dans certains élevages cunicoles dont les résultats sont satisfaisants. Bien des cuniculteurs n’y prêtent attention, mais le mâle a une influence directe et décisive sur le taux de gestation. Une fiche d’enregistrement portant au moins la date de saillie, le numéro de la femelle et le résultat de la palpation (et même le résultat de la mise bas) est indispensable pour juger les performances du mâle. Le nombre de saillies doit être au maximum de quatre à cinq par semaines et par mâle. On admet généralement qu’un mâle suffit pour huit femelles. Si tous les mâles d’un élevage cunicole ont été jugés ardents et féconds, cette proportion est amplement suffisante. Mais bien souvent les saillies ne sont pas réparties équitablement et certains mâles (les plus ardents) sont sur utilisés. Il faut aussi prévoir le renouvellement des mâles. Qualité des mâles | 1 MALE ARDENT ET FECOND SUFFIT POUR 8 LAPINES 100 cages mères: 12 mâles. Objectif de l’élevage cunicole : 55 vendus/cage/an. Mortalité sevrage abattage : 10%=5500 vendus/an. Mortalité naissance sevrage : 15%= 7189 nés/an. Prolificité : 88 nés vivants/mise bas=889 mises bas/an. Taux de gestation : 65%=1383 saillies/an soit 27 saillies/semaines>>2.2 Saillies/mâle. Mais pour juger les performances d’un mâle il faut établir une fiche d’enregistrement et ne pas sur utiliser les mâles féconds ni sous utiliser les autres. | |
Le nombre de sevrés par mise bas : Ce critère dépend essentiellement de la mortalité naissance sevrage et du nombre de nés vivants par mise bas. LA MORTALITE NAISSANCE SEVRAGE : Ce critère est très variable d’un élevage cunicole à l’autre avec une moyenne de 17% (allant de 10 à 26 selon les élevages cunicoles). L’état sanitaire général de l’élevage cunicole est primordial et il ne faut pas hésiter à éliminer une femelle même gestante ou allaitante car elle contaminera ses lapereaux et fera courir des risques au reste de l’élevage cunicole. La surveillance quotidienne des nids permet quelquefois de sauver une portée entière qui n’a pas été allaité par exemple, mais contribue aussi à une meilleure viabilité des jeunes en ôtant les morts ou en renouvelant la litière si nécessaire assurant ainsi un meilleur confort des jeunes lapereaux. La systématisation de l’adoption est un moyen efficace d’abaisser la mortalité des lapereaux sous la mère. L’adoption est nécessaire si une lapine allaitante meurt, mais elle doit aussi être utilisée pour égaliser la taille des portées. Le nid lui-même a une influence sur la vie des lapereaux. Les matériaux qui le constituent doivent le rendre et la litière ne doit jamais être humide ou souillée. Dans la pratique, l’utilisation des boites à nid à double fond grillagés ou encore l’utilisation d’une litière absorbante et dépoussiéré semblent donner les meilleurs résultats dans les élevages cunicoles. NES VIVANT PAR MISE BAS : L’utilisation d’animaux sélectionnés est à préconiser pour améliorer la prolificité mais d’autres mesures peuvent être prises. Il semble bien que les lapines saillies trop jeunes aient un nombre de lapereaux par portée plus faible. Durant la gestation les lapines ne doivent pas être manipulées de façon intempestive, ni stressées de quelque manière que ce soit. Enfin rappelons que les rythmes de reproduction intensifs peuvent altérer la prolificité d’un élevage cunicole. A l’engraissement : économie d’aliment et diminution de la MORTALITE. A l’engraissement la productivité de l’élevage cunicole peut être améliorée en économisant l’aliment et en diminuant la mortalité et la morbidité.
Economie d’aliment :
1-Les performances d’engraissement en particulier l’indice de consommation varient en fonction de la température ambiante, qui, trop basse entraîne une sur consommation, et, trop élevée une sous consommation et ainsi un allongement de la durée d’engraissement.
2-L’utilisation de silo économise l’aliment et évite une manipulation toujours fastidieuse de sacs. Mortalité et morbidité : Ce sont actuellement les principaux problèmes rencontrée en élevage cunicole rationnel et les causes sont le plus souvent très difficiles à cerner. Néanmoins il est possible de les réduire par certaines mesures simples.
a-L’hygiène : le nettoyage et la désinfection des cages après chaque enlèvement et le respect des normes d’hygiène générale (pédiluves, vêtements propres à l’élevage cunicole, insecticide, dératisation’ accès limités à l’élevage cunicole, etc.…) sont les règles élémentaires de bonnes performances à l’engraissement.
b-Une bonne surveillance des animaux afin de détecter au plus vite les problèmes sanitaires, le respect des normes d’ambiance sont grandement facilités par un matériel adéquat. La disposition en cages (Flat Deck) répond au mieux à ces exigences.
c-Les normes d’ambiance (température, humidité, vitesse de l’air, dégagement d’odeur, renouvellement de l’air) doivent être scrupuleusement suivies. Une importance particulière doit être accordée aux différences de températures entre la maternité et les cellules d’engraissement génératrices de stress au moment du sevrage. L’écart de température ne doit pas excéder alors 1 à 2 degrés.
d-Au moment de sevrage le stress est particulièrement important. Plusieurs possibilités sont offertes en vue de limiter ce stress : ► L’enlèvement de la boite à nid à 21 jours obligeant les lapereaux à demeurer dans la cage grillagée de la mère jusqu’au sevrage. ► La cellule unique avec maternité et engraissement dans un seul local. ► Les cages de pré sevrage. ► L’engraissement de bandes de même âge à l’aide de 8 cellules d’engraissement (durée d’engraissement de 7 semaines). Sur les 8 cellules une est en nettoyage désinfection alors que les 7 autres cellules sont remplies à tour de rôle par des lapereaux nés la même semaine. ► enfin l’influence du nombre d’animaux par cage d’engraissement sur les performances zootechniques et économiques est très importante. Une densité de 16 lapereaux par mètre carré peut être optimum. S’il n’existe pas de recette miracles aux problèmes rencontrés dans les élevages cunicoles le sens de l’élevage l’hygiène le respect des normes d’ambiance ou d’élevage cunicole doivent permettre aux cuniculteurs de réaliser des performances compatible avec les investissements consentis. |
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